Modelage, tournage, plaque, colombin : les 4 façons de façonner la terre
- Emilie Machado
- 1 mai
- 1 min de lecture
Dernière mise à jour : 2 mai

Modelage – la méthode instinctive
C’est souvent par là qu’on commence.
On prend la terre, on la malaxe, on la pince, on la forme à main nue. Pas besoin de tour, juste les doigts et l’intuition.
Le modelage permet une liberté totale, parfaite pour les pièces sculpturales, les visages, les formes organiques.
Tournage – la précision en mouvement
C’est probablement l’image la plus iconique de la céramique : une forme qui naît d’un tour qui tourne, et de mains qui sculptent.
Le tournage permet des pièces parfaitement rondes, symétriques, fluides.
Mais attention, c’est une technique exigeante. Si la terre n’est pas centrée, tout bascule. Et pourtant, quand ça marche : magie.
C’est une chorégraphie. Une vraie transe.
Technique de la plaque – le puzzle poétique
Ici, on étale la terre en plaques comme une pâte à tarte, on découpe, on assemble, on lisse. Parfait pour les formes géométriques, les plateaux, les boîtes ou les objets graphiques.
C’est une technique à la fois précise et libre, qui donne des résultats très contemporains.
Technique du colombin – la spirale ancestrale
La plus ancienne des techniques. On roule la terre en boudins (les fameux colombins), et on les empile pour monter les parois. On peut laisser les spirales visibles ou les lisser pour un rendu lisse. C’est lent, répétitif, méditatif. Et ça donne des pièces puissantes, pleines de charme et d’irrégularités assumées.
Dans mon atelier, je jongle souvent entre ces approches.
Je tourne un bol, je modèle une anse, je plaque une vague, je monte un vase au colombin.
Parce que chaque pièce a sa propre voix. Et c’est à moi de la suivre.